Portrait de Makers #69 : Tristan Le Guen

Diplômé d’un DAEU et Médiateur numérique au sein de Konk Ar Lab, Tristan Le Guen est voué à un avenir brillant. Maîtrisant à la perfection les machines à commandes numériques, son coeur balance entre le plotter de découpe et la découpe laser. Créatif et passionné, Tristan a pour mission de faciliter l’intégration du public par la mise en place d’actions ludiques et valorisantes sur le quartier de Kérandon et le territoire tout entier en veillant à promouvoir les actions de Konk Ar Lab.

Qui êtes-vous ?

Je me présente, Tristan LE GUEN, j’habite à Concarneau, et plus particulièrement dans le quartier prioritaire de Kerandon dans lequel le FabLab s’est installé.

Actuellement Médiateur numérique au sein du FabLab Konk Ar Lab, votre mission est d’informer et de conseiller les publics sur les usages du numérique. Quel a été votre parcours ?

J’ai eu un parcours compliqué. J’ai arrêté les cours durant l’année de ma 2nde professionnelle commerce, j’avais alors 17 ans. Je suis passé par plusieurs étapes. J’ai essayé de rentrer dans l’armée de l’air en tant que fusiller équipier de l’air à Velizy-Villacoublay à Paris, qui fût un échec suite à une erreur administrative. J’ai ensuite essayé la marine en tant que fusiller marin, mais j’ai abandonné l’idée après avoir du recommencer tous les tests.

À la suite de ça j’ai travaillé dans plusieurs domaines durant 4 années : Commis de cuisine, mise en rayon, agent de propreté, valet de chambre.

Après tout ça, je décidé de m’inscrire à la garantie jeune de la mission locale, avec à côté un petit travail d’agent de propreté de 10h semaine.

Cela m’a permis de me reprendre en main avant de rencontrer Noémie, Service Civique à Konk Ar Lab. Après plusieurs échanges, elle m’a proposée de venir travailler au FabLab. Chose que j’ai accepté, et après un stage d’une semaine, j’ai signé mon contrat de service civique en mai 2019. Puis après cette expérience, j’ai signé un contrat de médiateur numérique.

Selon vous, quels sont les ingrédients indispensables pour être Médiateur numérique ?

Je dirais qu’il y a deux éléments très importants pour la médiation numérique.
Premièrement, un très bon relationnel avec les adhérents et être ouvert à des expériences humaines. En effet, sans cela, impossible de créer des liens avec les adhérents et les habitants du quartier prioritaire. Sans ça, impossible d’être à l’écoute du public pour connaître les envies de chacun pour des ateliers, ou des projets collaboratifs.

Deuxièmement, une très bonne organisation. Car pour moi le médiateur numérique doit être sur tous les fronts. Que ce soit sur les machines, l’outillage, le bricolage, l’organisation, l’administratif, l’accueil, etc.. C’est pour quoi, sans une très bonne organisation, difficile de faire tourner le FabLab et vous avez de très grandes chances d’êtres submergés d’informations et donc par la suite, l’oubli des informations. Je note absolument tout ce qui m’est dit pour ne rien oublier et essayer de satisfaire les envies de chacun.

Avez-vous développé des projets personnels au sein du FabLab, si oui quels sont-ils ?

Je n’ai eu le temps de développer aucun projet personnel. Il y avait bien un projet qui aurait dû commencer lorsque j’étais en service civique, mais manque de temps je n’ai pas pu le réaliser. Ce projet était lié à ma passion, la musique. Comme dit précédemment, j’habite dans le quartier prioritaire de Kerandon, et donc, j’ai beaucoup de voisins autour de moi. Il m’est donc difficile d’enregistrer ma voix sans déranger qui que ce soit et sans que mon enregistrement ne soit gâché.

J’ai donc voulu créer un caisson dans lequel les sons que je crée avec ma voix, et les sons externes ne puissent être gênants pour qui que ce soit. Ce qui nous amène à la création du projet KAL’Mute, qui reprenait l’idée d’IsoVox (voir photo). L’achat des matériaux à été fait, mais je n’ai toujours pas pu commencer mon projet.

Parmi toutes les machines et outils disponibles au KAL, qu’elle serait votre machine et/ou votre outil de prédilection ?

J’hésite entre le plotter de découpe et la découpeuse laser. Non pas que je n’aime pas l’impression 3D ou bien même la fraiseuse numérique, mais ce sont des machines numériques avec lesquels je préfère travailler.

Que ce soit pour le plotter, l’idée de pouvoir créer son flocage, son sticker, ou bien la découpeuse laser pour effectuer n’importe quelle découpe, gravure, ces idées sont celles que je préfère. Je sais évidemment me servir de toutes les machines, c’est mon rôle. Mais j’ai un coup de cœur pour ces deux machines.

Quels sont vos objectifs, vos projets pour les mois à venir ?

J’ai eu la chance de tomber sur Olivier AUDET, directeur de Konk Ar Lab, qui m’a beaucoup aidé lors de mon service civique pour me permettre d’obtenir une situation stable, et donc de créer un projet concret. J’ai donc décidé en septembre 2019 de passer le DAEU (Diplôme d’Accès aux Études Universitaires) en distanciel sur une année. Après une année très compliqué, entre le travail, les études, le COVID, j’ai eu mon diplôme. Maintenant, j’aimerai potentiellement aimé partir en étude lors de la rentrée de septembre 2022 dans un BTS Audiovisuel option Son en alternance. Si je ne peux aboutir à ce projet, j’ai un plan B qui serait de partir en BTS CI (Commerce International). Ce projet n’a rien a voir avec la musique, mais le commerce international est la facette du commerce que j’adore.

Jean-Marc Méléard
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