Électronicien de talent, Maker, et skater, Simon Juif est un homme aux multicompétences qui touche à tout. Passionné de musique, et de machines, il excelle dans ce milieu en réparant, et en modifiant des amplis, et matériel de studio pour des groupes de renommée internationale. Depuis peu, il a rejoint l’équipe d’Ovaom, et met son savoir-faire, et ses compétences uniques au service de ce projet en devenir.
– Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Simon, j’ai 36 ans, je suis née à Dingolfing en Allemagne ou j’ai vécu jusqu’en 2003.
– Électronicien de haut rang, vous travaillez sur des projets d’horizons différents. Quels sont-ils, et quel a été votre parcours ?
En 1998 je commence un apprentissage en tant qu’électronicien industriel de puissance, spécialité maintenance. En gros ça commence avec un bout de ferraille lequel on lime pendant 3 mois et ça finit avec de l’automatisme industriel, programmation assembler en passant par la commande numérique, mécanique, pneumatique et j’en passe.. En 2003 je déménage à Rouen ou dans un premier temps j’apprends le français. Après quelques mois je trouve un travail ou j’ai assuré la fabrication des cartes électroniques pour l’industrie de sécurité, en 2007 je suis passé responsable SAV de la marque. En 2008 je suis partie, car mon investissement n’était pas récompensé sous prétexte que je n’avais pas de diplôme.
– En 2009 vous fondez la société Le Suédois. Quelle est son activité ?
Au début je fabrique des petites pédales, je répare des amplis à lampe, des effets, tables de mix, tout qui a de l’électronique pour faire de la musique. Les créations n’ont pas eu un succès fou, mais je suis très réputé pour mes réparations et modifications d’ampli et matériel studio. À partir de 2013 je commence à faire des installations pour l’événementielle, des musées, magasins de vin… Beaucoup de Led’s et un peu d’interactifs.
– Depuis peu, vous êtes concepteur Hardware chez Ovaom. En quoi cela consiste ?
Je connais Muriel, et les autres membres d’Ovaom depuis un bout de temps et je suis très content de rejoindre cette équipe en novembre. Je m’occupe de la conception des PCB, je coordonne la production des objets et je fais tous les montages et tests finaux. La “Jungle Box”est un jouet sonore qui s’adresse aux enfants autistes de 3 à 6 ans (mais pas que). Le but est de faire de l’éveil musical et sensoriel avec des objets qui n’ont rien à avoir avec un “vrai” instrument musical pour éveiller leur curiosité.
– Des artistes de renommée mondiale font appel à vos services. Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler dans ce milieu, et pourquoi font-ils appel à vous ?
Après quelques missions d’événementielles avec d’autres (merci à Tremenss et Your Tailor is a Punk) j’ai fait mes premières missions en solo. Ma devise est que je ne fais pas des trucs d’artistes, mais de l’ingénierie pour faire rigoler. Ça doit tomber dans les mains comme une manette PS4. Simple, fiable, efficace.
– Quelle relation avez-vous avec les artistes, et comment travaillez-vous avec eux pour satisfaire leurs besoins ?
En général je vois un artiste seulement quelques fois, en général ça commence avec un dessin, et après j’essaie de faire rentrer ça dans la réalité. On finit avec une résidence d’au moins une semaine pour régler les derniers bugs et former le technicien qui part en tournée. Idéalement c’est la dernière fois que je vois l’artiste et son équipe.
– Quel est le projet le plus dingue sur lequel vous avez travaillé ?
On m’a demandé une fois de faire décoller des petits drones en haut de la tour Pleyel. Le “Creative” n’avait aucune idée de la responsabilité civile de sa production, et encore moins sur les conditions de vent une fin de novembre à 120m de hauteur… Le projet se heureusement jamais fait.
– Quels sont les projets à venir ?
Faire des nouvelles interfaces homme/machine qui ne ressemblent à rien et qui vont influencer tout ce qui va venir après les écrans. Un jour on en aura tous marre de se crever les yeux avec des écrans toujours plus définis.
