Gael Langevin est un sculpteur et designer Français. Il travaille pour les plus grandes marques depuis plus de 25 ans. InMoov est son projet personnel qu’il a initialisé en Janvier 2012 en tant que première prothèse Open source imprimée en 3D, qui donnera naissance à des projets comme Bionico, E-Nable, et beaucoup d’autre. Pour l’occasion, Gael a accepté de répondre à nos questions (interview à découvrir ci-dessous).
– Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Gaël Langevin, Né en France et vivant à Paris. Je suis sculpteur /designer, je créer et fabrique des objets pour toutes les marques, mais plus généralement pour les grandes marques Française de parfumerie et cosmétique.
– Comment est né InMoov ?
Le projet InMoov est né à la suite d’une demande de devis qui n’a pas abouti. Il s’agissait de créer une prothèse de main futuriste pour une marque d’automobile Française pour une campagne publicitaire. Après avoir créé cette main prothèse, conçue et imprimée en 3D, je l’ai proposé en Open Source sur internet et cela a déclenché une vague mondiale qui a générée des centaines de projets basé sur mon design ou similaire.
Puis j’ai pris le parti de continuer de sculpter la suite, un robot entier, et de le rendre le plus humanoïde et vivant, tout en évitant de passer au-delà de la vallée de l’étrange. Je continue de partager le design et la conception de chaque pièce 3D du robot en Open Source afin que chacun puisse le reproduire sur n’importe quelle petite imprimante 3D domestique.
– Combien de clone existe dans le monde ?
Aujourd’hui, InMoov, le robot, est reproduit et construit dans 80 pays et dans plus d’une centaine d’Universités, mais aussi dans des écoles, des fablabs et chez beaucoup de particuliers. Il existe à ce jour environ 1 millier de clones répartis dans le monde, construit et à différents stades. L’intelligence artificielle et le logiciel MyRobotLab qui fait fonctionner le robot sont donc en constante évolution, puisque chacun peut contribuer à ceux-ci sur Github.
– Quelles sont les compétences nécessaires pour fabriquer un robot InMoov ?
Le but du projet InMoov est d’ouvrir les portes de la robotique à tous. C’est pourquoi depuis le début, j’attache beaucoup d’importance pour réaliser mes tutoriels afin que, sans aucune compétence en robotique ou en électronique, chacun puisse comprendre, apprendre et reproduire ce que j’ai créé. Nous avons de très jeunes élèves de huit ans qui travaillent ensemble à la construction d’un clone sous la tutelle de leur professeur, mais également des ingénieurs en aérospatiale et aéronautique qui se sont lancé dans l’aventure.
– Vous avez créé la société InMoov Campus, quels sont les enjeux, les objectifs ?
InMoov Campus a été lancé suite aux innombrables demandes émanant de professeurs qui souhaitaient pouvoir faire découvrir le projet InMoov au travers de kits et de sessions dirigées avec l’aide de notre équipe. Nous sommes donc aujourd’hui dans le process de pouvoir distribuer plus largement et en plus grand nombre de nouveaux kits et de nouveaux concepts afin d’aider à découvrir la robotique ainsi que la programmation de façon ludique et innovante.
– Quels sont les prochains événements auxquels vous allez participer ?
En ce moment, j’expose une sculpture/buste d’InMoov à la Monnaie de Paris au travers de l’exposition AD Intérieur dans l’espace imaginé et réalisé par Mathieux Lehanneur. Il va y avoir sous peu un reportage sur les robots et le cinéma réalisé par Arte, et pour cette occasion, je vais présenter le projet à Berlin. Nous avons plusieurs sessions organisés par Numok dans certaines bibliothèques parisienne auxquelles, les jeunes peuvent s’inscrire pour construire la main d’InMoov. InMoov sera également à Marrakech en octobre. Mais avant cela InMoov sera exposé à Eindhoven aux Pays-Bas pendant l’exposition Robot Love, ou vous pourrez danser avec lui sur une plateforme tournante. Et bien évidemment nous allons être présent pour la Maker Faire Luxembourg, mais c’est encore bien loin, et d’ici là, il y aura plein d’autre évènement.
