Portrait de Makers #25 > La confrérie du boulon

La confrérie du boulon c’est avant tout une histoire de famille. Portée par Romain, et son fils Ronan, ils ne cessent depuis 2016 de créer, et de surprendre tant leur créativité, et leurs imaginations sont débordantes. Une seule idée en tête pour ses deux passionnés : vulgariser la robotique et montrer aux plus jeunes comme aux plus âgés qu’il est possible de faire un tas de choses avec un minimum de compétences.

– Qui êtes-vous ?

Nous sommes deux ‘bricoleurs rêveurs’ passionnés de technologie. Nous avons des passions communes, telles que l’informatique et les nouvelles technologies, mais nous avons aussi chacun nos domaines de compétences.

Petite présentation :

Romain, j’ai 48 ans, je suis commerçant (je tiens un magasin de presse et de confiseries). Mon domaine d’action est avant tout la création physique des robots, toute la partie mécanique, électrique et électronique.

Ronan, 20 ans, je suis étudiant en informatique (École Polytechnique de l’Université de Nantes). Mon domaine d’action concerne essentiellement la programmation des robots, mon objectif étant de créer les outils pour communiquer avec eux. De plus, je développe la partie reconnaissance vocale et chatbot avec machine learning. Ainsi, je donne vie à nos créations.

– Passionnés de robotique, vous avez fondé La confrérie du boulon. Qu’est-ce que c’est, et dans quel but ?

Nous avons créé la confrérie du boulon en 2016, date à laquelle nous avons lancé le projet Clarius. La confrérie du boulon vient d’un nom donné à notre guilde dans les jeux vidéo auxquels nous jouions entre père et fils. L’objectif de notre entité est juste de vulgariser la robotique et de montrer aux plus jeunes comme aux plus âgés qu’il est possible de faire un tas de choses avec un minimum de compétences. Ainsi avec le robot Clarius nous avons pour visée de montrer qu’il est possible de donner naissance à un robot avec de la récupération. En tant qu’utilisateurs de Raspberry, nous voulions aussi mettre en avant ces fantastiques petits ordinateurs, de plus très accessibles.

– Votre premier robot se nomme Clarius, qu’elles sont ses spécificités ?

Notre premier robot se nomme Clarius. Sa particularité est qu’il a été totalement fabriqué avec de la récupération (hormis la partie électronique). En effet, il est constitué de vieux moteurs d’essuie-glaces de voiture, d’un ancien chariot électrique pour handicapés, de règles en alu pour maçon, de cornières de récupération, de bardage en aluminium, etc. L’objectif était de construire essentiellement avec de la récup !

– Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Nous avons eu du mal à réunir l’ensemble des matériaux, il nous a fallu négocier la récupération et faire le tour d’un tas de déchetteries. Nous avons aussi utilisé Leboncoin, ce qui nous a notamment permis d’avoir, pour quelques euros, de vieux moteurs. De plus, l’assemblage n’a pas été simple, en effet il nous fallait donner une forme harmonieuse à un tas d’objets de récupération.

– Quelles compétences avez-vous dû acquérir pour mener à bien votre projet ?

Nous avions pour objectif initial de contrôler Clarius avec d’anciennes cartes relais. Très rapidement nous avons rencontré des problèmes pour la configuration. C’est à ce moment que nous avons découvert les Raspberrys, nous ne connaissions alors pas le fonctionnement de ces fabuleux petits Pcs. Ainsi, nous avons dû nous former rapidement à l’utilisation de nouvelles cartes relais et de cartes de puissance, afin de permettre à notre robot de bouger malgré ses 130 kilos. Nous avons également dû apprendre à utiliser le shield qui contrôle nos 8 cartes relais. Ne voulant pas utiliser des outils existants dans le commerce, nous avons privilégié le développement des programmes pour la partie vocale et le contrôle.

– Depuis peu, Hector & Mira ont vu le jour. Quelles sont leurs différences avec Clarius ?

En effet, Hector et Mira sont arrivés depuis cet été, et sont très différents de Clarius. Clarius est uniquement fait de récupération, et effectue des mouvements peu fluides. De plus, il possède une reconnaissance vocale le rendant contrôlable par la voix, ainsi qu’un chatbot, mais il n’apprend pas seul. Hector et Mira, quant à eux, sont fabriqués essentiellement avec des matériaux neufs ! Ils ont un plus petit gabarit et ne pèsent que 35 kilos, et sont ainsi capables d’aller plus vite, aux environs de 10km/h. Hector possède une caméra de reconnaissance faciale et d’objets. De plus,il peut réaliser des mouvements fluides grâce à ses 14 servomoteurs. Monté sur un véhicule à chenilles, il a la capacité d’allonger son buste grâce à deux vérins, ainsi il peut grandir de 60 centimètres en quelques secondes. Au niveau software, il bénéficie d’un chatbot avec machine learning développé par Ronan, ce qui lui permet d’adapter ses réponses. L’objectif initial de ce projet est de créer un Robot open source, le code étant disponible en ligne. L’ensemble des plans pour le construire devrait y être prochainement. Ainsi, notre souhait est de mettre en place progressivement une petite communauté de bricoleurs autour de cette création.

– Quelles sont les prochaines étapes pour La confrérie du boulon ?

Lors du dernier Maker Campus à Nantes, nous avons pu rencontrer des passionnés de l’univers Star Wars et adhérents à l’association R2d2 Builders, ainsi que le créateur d’une voiture 2CV tout en bois. Ayant apprécié leurs travaux nous nous sommes mis cet été au défi de réaliser un R2d2 tout en bois ! Notre objectif est aujourd’hui de lui donner vie. Cette version style steampunk reste dans le même esprit que Clarius. Il sera contrôlable via, PC, tablette et téléphone et sera également doté de reconnaissance vocale. De plus, il est doté d’une certaine mobilité, en effet, le dôme tourne, possède des trappes mobiles, et est monté sur vérins. Il peut ainsi prendre de la hauteur et utiliser de manière optimale, la caméra dont il est doté. Très rapidement il aura deux petits bras cachés derrière des trappes en bois. Notre souhait pour l’année 2019 est de participer à d’autres évènements de Makers ou à des animations liées aux nouvelles technologies, ce qui nous permettrait de partager davantage avec d’autres passionnés.

Jean-Marc Méléard
Nous serions ravis de connaître votre avis

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