Portrait de Makers #11 > Maxime Hirt (Mrobot)

Actuellement en école d’ingénieur dans le domaine des systèmes embarqués et de la microélectronique, Maxime Hirt souhaite, plus tard, travailler dans le domaine de l’automatisme orienté vers l’impression 3D. En alternance chez Dagoma concepteur d’imprimante 3D, et Décathlon au sein de leur laboratoire d’impression 3D, ce jeune homme de 20 ans est le créateur de Mrobot. Il nous raconte tout dans une interview passionnante donnée au magazine Programmez! pour le numéro spécial Tech Inn’Vitré.

Comment à 20 ans, on se passionne pour la robotique, la programmation, l’impression 3D ? Une passion ?

Selon moi, ce n’est pas à 20 ans que l’on se passionne, mais dès le plus jeune âge. En effet, durant mon enfance, je confectionnais déjà des objets avec le matériel que j’avais sous la main, comme du carton ou du papier. Par ailleurs, à Noël, je recevais des cadeaux axés sur des jeux de construction ainsi qu’un établi pour y ranger mes outils. À cet âge, je m’intéressais déjà à la création d’objets en tout genre, avec pour seule source mon imagination. Quelques années après, j’ai eu l’occasion de pratiquer de l’aéromodélisme durant deux ans. À la suite, j’ai pu acquérir des connaissances et de la pratique dans le modélisme qui contribue à ma passion aujourd’hui. En seconde, j’ai fait la découverte de l’impression 3D avec l’imprimante 3D systems. Émerveillé par cette nouvelle technologie, j’ai, directement, souhaité en posséder une à la maison.

Tu as crée Mrobot. Peux-tu nous expliquer comment tu as imaginé ce projet ?

Suite à l’acquisition d’une imprimante 3D, j’ai commencé par m’exercer avec la création de petits projets. En effet, j’ai notamment réalisé un convoyeur industriel en modèle réduit et développé un système de pick and place. Puis, il m’est venu l’idée de créer un plus gros projet, à savoir, un bras robotique industriel. J’ai donc commencé avec mes faibles notions de modélisation par concevoir les premiers plans du robot.

Après l’idée, il faut réaliser le projet ce qui n’est pas toujours évident. Tu as conçu plusieurs prototypes ? Testé plusieurs technologies ?

Mrobot a connu différents prototypes et aujourd’hui nous sommes à la 4ème version du robot. Tout d’abord, j’ai dû confectionner le premier prototype assez rapidement suite au délai que m’imposait ma participation à la Maker Faire. Le robot était fonctionnel, cependant, l’esthétique n’était pas au rendez-vous. Cet évènement a été un tremplin pour la poursuite du développement de mon projet puisque j’ai été agréablement surpris par l’esprit des Makers. J’ai poursuivi avec une 2ème version sur laquelle j’ai longuement travaillé. Il était important que je modifie la précision du robot et que je corrige les premiers problèmes d’assemblage. Ces deux premières versions étaient axées, principalement, sur un contrôle par arduino.

Le 3ème prototype devait résoudre les défauts des moteurs pas à pas ainsi que leur position théorique dans l’espace. Grâce à un retour résistif de chaque axe, je connaissais la position absolue du robot. Avec cette version, je souhaitais mettre en pratique de nouveau système de commande, notamment, le contrôle par automate industriel Siemens. Enfin, la dernière version qui est le prototype actuel se concentre sur le design du robot. Hormis l’aspect esthétique, il était primordial d’œuvrer sur l’intelligence et la fluidité du robot. Il intègre, désormais, des moteurs DC pour remplacer les moteurs pas à pas. Ce dernier prototype sera plus connecté avec son environnement.

Finalement, qu’est-ce qui a été le plus difficile dans Mrobot : l’impression 3D, la modélisation, l’assemblage, la programmation ?

Chaque étape du projet à ses propres difficultés. Au début, il fallait réussir à convaincre les potentiels partenaires afin de m’aider dans le financement du projet. Après mon bac, plus orienté mécanique, j’ai décidé de combler mes lacunes en électronique en m’orientant vers des études en microélectronique et informatique industrielle. Par ailleurs, j’ai suivi des réunions concernant la communication et la gestion d’un projet.

La robotique, l’intelligence artificielle, on en parle partout. Est-ce que cela te fait peur ou au contraire, est-ce que ces domaines sont pour toi d’immenses opportunités ?

Le fait que la robotique et l’intelligence artificielle soient médiatisées et source d’échange est une énorme opportunité. Plus on parle d’une technologie, plus les ressources se développent et elle devient accessible à tous.

En plus de ces deux domaines, j’aimerais beaucoup m’orienter vers la robotique, ou le travail collaboratif Homme — Machine. La démocratisation de cette technologie par de grands groupes est une source d’inspiration et de rêverie pour moi.

Jean-Marc Méléard
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