Originaire de Toulouse et co-fondateur de Bobi, Guillaume Vannson porte une attention particulière à l’écologie. Parti du constat que le PLA vendu comme un plastique « vert » n’est ni recyclable ni compostable par un particulier, Bobi transforme les déchets d’impression 3D en PLA pour en faire de nouvelles bobines d’impression 3D. Aujourd’hui Bobi est en campagne de financement sur la plateforme Kengo et Guillaume et ses acolytes ont besoin de vous pour passer un cap et acquérir une nouvelle extrudeuse qui leur permettra de recycler.
Qui es-tu ?
Je suis Guillaume, 23 ans, originaire de Toulouse, j’ai fait des études en conception industrielle, j’aime les nouvelles technologies, le sport, la musique, rien de très original ^^. L’écologie est très importante pour moi, que ça soit au niveau de la provenance des produits, de leur fabrication ou de leur recyclage.
Diplômé de l’IUT de Tarbes et de l’ESEPAC, tu es le co-fondateur de Bobi qui transforme les déchets d’impression 3D en PLA pour les transformer en nouvelle bobine d’impression 3D. Comment vous est venue l’idée d’un tel projet et quelles ont été vos motivations ?
Le problème du PLA vendu comme un plastique « vert » alors qu’il n’est ni recyclable ni compostable par un particulier m’est apparu quand je travaillais à Continental Automotive. Je m’occupais de la partie impression 3D industriel et je faisais beaucoup de formation aux salariés de l’usine de Toulouse où je leur expliquais que le PLA était un plastique différent des autres plastiques pétro sourcés et tous les arguments que nous sort le marketing des plasturgistes. Mais chaque mois c’était des kilos de PLA que nous mettions à la poubelle et qui n’étaient pas recyclés. L’année dernière, le projet entrepreneurial du master 2 de l’ESEPAC m’a permis de proposer l’idée de recycler le PLA à Wassima (Licence en Industrie Graphique) et Mathieu (Licence de Chimie). C’est comme ça que le projet s’est lancé.
D’autres projets similaires tels que Precious Plastic existent déjà. Qu’est-ce qui différencie Bobi Recycle des autres projets ?
Precious Plastique est ouvert au recyclage de nombreuses matières plastiques, ils proposent surtout de l’injection, ils broient les déchets et les font fondre pour redonner une forme en injectant la matière dans l’empreinte d’un moule. Ils peuvent ainsi réaliser des briques ou des équerres par exemple. Nous nous sommes spécialisés dans le PLA et nous essayons de diversifier la provenance des déchets. Si aujourd’hui nous avons presque intégralement des déchets issus de l’impression 3D, Continental récolte pour nous les verres et les bouteilles de leur cantine pouvant également être fabriquées en PLA. Nous ne faisons pas de l’injection mais de l’extrusion, nous réalisons des bobines de fil de 1.75mm grâce aux déchets récoltés, très peu de personnes proposent ce service aujourd’hui.
À ce jour, combien de machines avez-vous à disposition, quelles sont-elles et à quoi servent-elles ?
Bobi fonctionne grâce à l’économie circulaire. Peux-tu nous en dire davantage ?
Vous êtes actuellement en campagne de financement participatif sur la plateforme Kengo. À quoi vont servir les dons récoltés ?
Quelles sont les ambitions de Bobi pour les mois à venir ?
Les prochains mois vont être très agités pour Bobi, je suis actuellement en train de visiter des locaux sur Rennes pour que nous puissions stocker le PLA, mais nous allons surtout acheter la nouvelle extrudeuse, j’ai vraiment hâte de pouvoir commencer à recycler.