Portrait de Maker #102 : Dimitri Ferriere alias monsieur bidouille

Diplômé d’un Master en sociologie, électrotechnicien, bidouilleur, fabmanager et Youtuber, Dimitri Ferriere alias monsieur bidouille est un vrai Maker. À temps plein depuis maintenant deux ans sur sa chaine Youtube, la spécialité de monsieur bidouille est la visite d’usines ou de chantiers tout en gardant un aspect DIY dans ses vidéos. Son rêve serait de réaliser des grosses expériences pour illustrer des phénomènes techniques comme par exemple des moteurs électriques de grosse taille. Curieux et passionné, monsieur bidouille n’a pas fini de nous étonner.

Qui es-tu ?

Je m’appelle Dimitri, alias monsieur bidouille, j’ai une chaine Youtube dédiée à la vulgarisation technique, avec du DIY dedans quand j’en ai l’occasion.

Quel a été ton parcours et comment t’es tu retrouvé à faire une chaine Youtube ?

À la base j’ai fait de l’électrotechnique puis je suis parti à l’université en Sociologie. Pendant mes études il fallait faire du « terrain » en gros c’est trouver un objet social à étudier pour se former à au métier de sociologue. C’est un peu comme un travail journalistique : observer/participer, faire des entretiens avec des gens, faire des questionnaires, etc.
Bref, on avait le choix, car l’idée est plus de s’entraîner à manier les outils qu’à faire un « vrai » travail de recherche qui lui commence en Master ou en Doctorat.
À cette époque (2011/2012) j’ai entendu parler du concept de Fablabs dans la presse. Habitant sur Lyon, je fais des recherches et tombe sur une association en cours de création qui a pour but de créer un Fablab. Je rejoins donc l’association, mais très vite je fais une erreur classique : je me fais « manger » par mon terrain… Je passe plus de temps au Fablab qu’à l’université !
Si j’ai réussi à obtenir un Master, c’est plus par volonté de terminer mon cursus que par volonté de faire carrière en sociologie. En réalité une fois mon diplôme en poche, je devenais fabmanager à plein temps dans l’association.
C’était aussi la première vague de vulgarisation sur Youtube. Et comme beaucoup, j’ai voulu tenter ma chance. L’objet de la chaine était alors de parler des machines qu’on trouve dans un Fablab, en commençant par l’imprimante 3D.
De fil en aiguille la chaine a pris de l’ampleur. J’ai commencé à diversifier les sujets, au point de sortir du DIY pour aller vers une vulgarisation orientée technique. Ma spécialité est la visite d’usines ou de chantiers. Mais je garde toujours un aspect DIY dans mes vidéos, en réalisant des expériences par exemple.
Je suis passé à plein temps sur la chaine depuis deux ans désormais et je suis toujours en contact avec le milieu Maker et Fablab. J’ai participé à l’édition numérique de la Maker Faire par exemple, ou réaliser une vidéo sur les Fablabs pour le Réseau Français des Fablabs.

As-tu pour projet de rencontrer des abonnées ou d’autres Makers sur des événements dédiés à ce mouvement ?

Oui, j’ai déjà participé à quelques rassemblements, mais en ce moment c’est compliqué… À la base je devais organiser une rencontre avec mes abonnés au Fablab de Nîmes, Les Incroyables Possibles, mais la crise sanitaire perturbe les plans pour l’instant.

Tes vidéos sont très représentatives du mouvement Maker, que représente cette communauté pour toi ?

La curiosité principalement et la diversité des gens qu’on peut rencontrer. Les Fablabs ne touchent qu’une part des Makers par exemple et au travers de la chaine j’ai la chance de discuter avec beaucoup de monde, ce qui me donne un aperçu de ce qu’il se fait en France et ailleurs.

Qu’est-ce que tu rêves de fabriquer mais que tu n’as encore jamais pu faire ?

Question difficile !
Actuellement le plan c’est d’aménager un nouveau lieu pour tourner, donc de refaire les décors de la chaine. Mais sinon le rêve serait de réaliser des grosses expériences pour illustrer des phénomènes techniques. Par exemple construire des moteurs électriques de grosse taille ou de reproduire une expérience de l’époque comme la mesure de la vitesse de la lumière avec un miroir rotatif réalisé par Foucault.

Où et comment tes fans peuvent te rencontrer ?

Pour l’instant nulle part vu la crise sanitaire, mais je travaille sur des solutions…

Sur quoi travailles-tu en ce moment et quels sont tes projets à venir ?

Actuellement je suis sur un déménagement, donc c’est plus du bricolage « classique » : placo, isolation, etc.
En parallèle je bosse sur un système d’éclairage pour mon studio en DMX pour tout piloter à partir d’un seul endroit et j’ai d’autres projets sur le plus long terme, mais c’est secret pour l’instant !

Jean-Marc Méléard
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