Tous deux impliqués au sein de l’association e-Nable France, Virginie, ingénieure en biomécanique et Georges, ancien concepteur de robots d’intervention se sont donné pour mission de redonner le sourire aux personnes atteintes d’agénésie en mettent leurs compétences en commun pour concevoir des prothèses imprimées en 3D.
Qui êtes-vous ?
Nous sommes une association internationale mettant en relation des Makers et des personnes handicapées des membres supérieurs. En effet, les Makers fabriquent des mains en impression 3D le plus souvent pour des enfants atteints d’agénésie.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours et l’intérêt que vous avez pour les nouvelles technologies ?
C’est l’histoire de Virginie ingénieure attirée par la biomécanique et Georges ancien concepteur de robots d’intervention. Après une première rencontre pour la préparation du Nantes Maker campus 2018, ils travaillent sur différents projets dans le monde de la prothèse.
e-Nable est une association qui a vu le jour aux États-Unis. Présente partout dans le monde, elle utilise les technologies de l’impression 3D pour concevoir, fabriquer et offrir des appareils d’assistance à des personnes privées de doigts. Depuis quand l’association existe en France et qui en est à l’initiative ?
e-Nable France, association loi de 1901, a été fondée fin 2015 par Thierry Oquidam, elle a été reconnue d’intérêt général fin 2016.
Combien de membres compte l’association et quel est le rôle de chacun sur le territoire ?
e-Nable France compte 2200 membres, dont 260 Makers validés. Les autres sont des destinataires ou des Makers non encore validés. Chaque Maker réalise suivant ses disponibilités un appareil pour une personne ayant émis le besoin d’être équipée. Nous répondons aussi à des besoins hors frontières par l’intermédiaire d’autres associations œuvrant notamment au Maghreb ou encore la Syrie.
Pourquoi avoir rejoint e-Nable France ?
Les réseaux sociaux nous ayant fait connaître e-Nable, nous avons immédiatement décidé de prendre une part active à cet élan de solidarité. Nous avions envie de mettre à disposition nos compétences pour apporter un peu de bonheur.
Quelles sont vos missions au sein de l’association ?
Notre mission principale est de réaliser les appareils adaptés aux différents besoins exprimés. Depuis deux ans que nous sommes dans l’association, nous avons équipé quatre enfants. De plus, nous participons à des salons de façon à rendre l’association plus visible aux personnes pouvant en avoir besoin.
Comment procédez-vous pour mettre en relation des personnes ayant besoin d’une prothèse avec les Makers susceptible de la leur fabriquer ?
Lorsqu’une demande d’appareil est faite, le bureau recherche et sélectionne le Maker le plus proche géographiquement, disponible, et avec les compétences requises pour réaliser l’appareil.
Qui sont ces personnes et qui sont ces Makers ?
Les personnes sont généralement des enfants ou des adultes atteints d’agénésie de membres supérieurs ou amputés. Les Makers sont des personnes ayant l’opportunité d’utiliser l’imprimante 3D et ayant l’envie de redonner le sourire.
À ce jour, combien de prothèses ont été fabriquées en France et dans le monde ?
Nous n’avons pas encore les chiffres 2019, mais nous avons réalisé et distribué gratuitement un peu plus de 200 appareils depuis la création en France et 8 000 à travers le monde.