LE SUN TRIP DANS LA LÉGENDE DES ROUTES DE LA SOIE !
Après le Kazakhstan en 2013 et la Turquie en 2015, la 3e édition du Sun Trip 2018 arrive à grands pas. Cette année, les participants vont devoir parcourir sur leurs vélos solaires, et sans aucune assistance près de 12 000 km à travers 10 pays entre Lyon et Guangzhou (Canton) en Chine ! Avec cette troisième édition, l’ambition est de faire du Sun Trip la plus grande aventure terrestre du monde. Pour ce 20e portrait de Makers, Guillaume Devot, Directeur technique du Sun Trip nous a fait l’honneur de répondre à nos questions quelques jours avant le top départ !
« Pour avoir fait le Sun Trip, la force mentale prime sur les forces technologiques et physiques sur cette édition » Guillaume Devot.
– Qui êtes-vous ? Participant du Sun Trip 2013, et 2015, qu’avez-vous appris de ces expériences ?
Je m’appelle Guillaume Devot, je suis principalement fabricant de vélo électrique sur mesure pour voyageur.
En 2013, j’ai fait partie des participants en duo avec ma compagne Angélique de la première édition du Sun Trip jusqu’à Astana, Capitale du Kazakhstan.
Et en 2015, j’ai participé cette fois en tant que membre de l’organisation.
Dès 2008, j’ai été le premier à fabriquer des vélos solaires en France et quand Florian a créé le Sun Trip je ne pouvais pas rester simple spectateur. C’était pour moi un bon moyen de tester des solutions techniques et technologies en réel.
– Organiser une course comme celle-ci demande des ressources, et des compétences dans plusieurs domaines. Quelles sont-elles ?
Avant départ, il a été essentiel de mettre en place un règlement technique qui sert à limiter les capacités des batteries et du solaire. Et que tous les participants soient sur un certain point d’égalité tout en veillant à leur sécurité.
Je m’occupe aussi de la mise de deux systèmes qui permettent de suivre en temps réel les participants via un système GPS intégré à chaque vélo et une carte interactive. Ainsi que la mise en place d’un enregistreur de données, une sorte de boîte noire qui permet également d’obtenir des données pour l’amélioration des prochains vélos.Les jours précédents le départ, nous organisons un contrôle technique minutieux de chaque vélo pour s’assurer de leur conformité au règlement technique.
– Quel va être votre rôle une fois la course lancée, comment allez-vous la vivre ?
Une fois la course lancée, mon rôle de directeur technique s’arrête puisque je rappelle que les participants se lancent le challenge Sun Trip sans aucune assistance entre le départ et l’arrivée.
Toutefois, je continuerai de relever et débriefer tout au long de l’aventure les différentes données fournies par les balises GPS.
Après le départ, je m’adonnerai alors à ma deuxième passion le voyage et l’image. Pour tout vous avouer, je compte me rendre à Almaty, dernière ville kazakh avant la frontière chinoise, pour voir passer quelques participants et faire des images dans ces paysages déserts magnifiques.
– Le Sun Trip, c’est un condensé de Technologie. En tant que Directeur technique, quel regard avez-vous sur ces technologies, leurs évolutions ?
Parmi les éléments qui composent un vélo solaire, l’évolution n’est tant sur les panneaux solaires, mais sur les batteries.
En 2015, on a vu l’apparition des premiers trackers solaires, ce qui a considérablement amélioré le rendement des panneaux.
En 2018, ces trackers se démocratisent au sein de participants.
– Quels sont les enjeux pour l’équipe technique compte tenu des nombreux kilomètres à parcourir, et des nombreux pays à traverser ?
Les enjeux sont clairement sur le bon fonctionnement du matériel que ce soit les balises GPS pour assurer un bon suivi des participants comme les vélos. Il faut que les vélos puissent tenir 14 000 km à travers tout type de routes et climats.
Pour assurer un réel support technologique, il nous a paru évident de proposer une solution concrète pour les participants qui ne se voient affronter seuls le challenge technologique de concevoir leurs vélos solaires de A à Z. On a donc conçu La Sun Travel qui est une remorque de voyage solaire, permettant de doubler l’autonomie d’un vélo électrique, tout en transportant jusqu’à 45 kilos de bagages. Elle permet de goûter au plaisir d’un mode de déplacement hybride, automne en énergie, c’est la clé du vélo solaire.
La Sun Travel est le fruit de plusieurs années de test et de développement du concept de vélo solaire. Notre pari est de penser que chacun demain se déplacera en écomobilité.
– Quelles sont vos préoccupations à quelques jours du départ ?
J’ai surtout confiance en mon équipe et confiance dans la préparation des participants.
– Avez-vous un conseil à donner aux participants ?
Les conseils : S’entraîner au maximum et à chaque problème sa solution.