
Jérémie Vauchel est le fondateur de Manufac’3D, un atelier de fabrication numérique né de sa passion pour l’impression 3D et les nouvelles technologies. Le déclic est venu lors d’un trajet pour une compétition, quand il découvre les possibilités de créer ce qui n’existe pas. Depuis, il surmonte les défis techniques par l’autodidaxie, les formations et les forums, et réalise des projets ambitieux : buste de Kratos, Sonic d’1 mètre, ballon de rugby ou figurines uniques, toutes imprimées et peintes avec soin. Soucieux de la qualité et de l’écoresponsabilité (#zerodechet), Jérémie collabore avec des professionnels comme Mac Trophées et Irrational Flames. Aujourd’hui, il développe ses propres collections et figurines, tout en envisageant Manufac’3D comme une référence locale et un futur moteur de création et d’emplois.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Jérémie Vauchel, je suis un passionné d’impression 3D. Depuis quelques années, je développe mon atelier Manufac’3d, où je conçois et réalise des créations uniques, allant des figurines aux objets personnalisés de grande taille. Curieux et autodidacte, j’aime apprendre en créant concrètement, relever des défis techniques et donner vie à mes idées grâce aux technologies numériques.
Peux-tu nous raconter le déclic qui t’a mené à fonder Manufac’3D et ce qui t’a attiré dans le monde de l’impression 3D ?
C’est lors d’un trajet pour me rendre à une compétition que je parle avec un ami de l’impression 3D, des formations et de tout ce qui s’y rapporte. Passionné de nouvelles technologies, je me mets dès mon retour à explorer les formations et toutes les ressources autour de l’impression 3D.
Le déclic survient peu après : je me prends de passion pour cette technologie. L’idée de pouvoir créer ce qui n’existe pas devient rapidement addictive. C’est alors que je me dis : il faut créer la « fabrique de l’idée ». C’est ainsi que Manufac’3d est né, passant de l’idée à la réalité.
Quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés en lançant ton activité et comment les as-tu surmontés ?
Le premier défi a été de comprendre cette technologie, qui n’est pas aussi simple qu’on le croit. C’est grâce à des formations, des forums et beaucoup d’autodidaxie que j’ai réussi à surmonter pas à pas ces obstacles.

Quels sont les projets ou réalisations dont tu es le plus fier depuis la création de Manufac’3D ?
Ce dont je suis le plus fier… Ma toute première grosse impression : le buste de Kratos, de God of War, mesurant 57 cm et nécessitant 21 jours d’impression non-stop. La deuxième a été le Sonic d’1 mètre en taille réelle, que j’ai entièrement poncé et peint pour éliminer tous les traits d’impression. J’ai également créé un ballon de rugby en taille réelle, personnalisable et peint, un Goldorak de 55 cm entièrement peint à l’aérographe, et surtout ma propre figurine, créée en édition unique, poncée et peinte. Chaque impression est unique.

Comment choisis-tu les technologies et les matériaux que tu utilises pour tes créations ?
Le choix : grande question qui fait la différence aujourd’hui dans l’impression 3D.
J’essaie au maximum d’utiliser du filament recyclé que moi-même je recycle (#zerodechet). Le choix de la couleur est très important aussi par rapport à la demande du client. Pour ce qui est de la technologie, je réfléchis beaucoup au besoin que j’ai et, en fonction de ça, je choisis mon imprimante, en prenant en compte bien sûr le coût et les capacités de celle-ci.
Quelles valeurs te tiennent le plus à cœur dans ton travail et dans la manière dont Manufac’3D évolue ?
La qualité avant la quantité : pour moi, c’est LA RÈGLE de Manufac’3d. Le moindre petit défaut n’est pas vendable.
Concernant l’évolution de Manufac’3d, je veille à ce que les prix restent accessibles à tous, même si un jour l’entreprise prend de l’ampleur.
Travailles-tu avec d’autres makers, designers ou entreprises locales, et si oui, comment ces collaborations enrichissent-elles tes projets ?
Oui, je travaille avec plusieurs professionnels qui partagent les mêmes valeurs que moi.
Mac Trophées : une entreprise spécialisée dans les trophées de compétition depuis plus de 15 ans, pour laquelle je m’occupe de la modélisation et de la fabrication 3D (l’une de mes premières idées étant liée au sport).

Irrational Flames : Romain Gratio, un designer à la patte de velours, créateur de lampes au style raffiné. Il donne à l’impression 3D une touche de luxe grâce à ses designs épurés. C’est un créateur qui conçoit ses propres modèles sur logiciel d’impression 3D, et je suis le fabricant officiel de la marque.

Ces deux entreprises respectent les valeurs de Manufac’3d et me permettent d’évoluer au sein de mon atelier pour grandir et me développer.
Manufac’3D propose-t-elle des ateliers ou des formations pour sensibiliser le public ou les jeunes à la fabrication numérique ?
Je ne propose pas encore de formation ou de démonstration, car c’est encore trop tôt pour moi : Manufac’3d existe depuis à peine 2 ans. Cependant, je réponds volontiers aux questions lors des expos ou des conventions.
Quels sont les projets ou initiatives actuels sur lesquels tu travailles et que tu peux partager avec nous ?
Je travaille sur le développement de la marque Irrational Flames, car de nombreuses collections sont à venir pour embellir les intérieurs.
Je me concentre également sur la vente de mes propres figurines et sur le développement de Manufac’3d, en réfléchissant à la manière dont je peux encore mieux aider et progresser.

Comment vois-tu l’avenir de Manufac’3D dans les prochaines années, et quels sont tes objectifs à long terme ?
Je vois Manufac’3d comme une référence locale, et peut-être même plus. Mon objectif est de pouvoir vivre de ma passion et, qui sait, créer un jour des emplois.