Ingénieur électromécanicien de formation et créateur de contenu, Carlos Reyes réalise des tutoriels et des cosplays sur des plateformes comme Youtube, Instagram et Tiktok. Fort de cette expérience, il a fondé en 2020 Carlos 3D Print, une micro entreprise dédiée à l’impression 3D, la formation CAO et le cosplay. Perfectionniste et véritable geek de la culture pop, ses créations sont surprenantes et réalistes. Pour son futur projet, Carlos aimerait réaliser l’armure « Hulk Buster » et il recherche des créateurs de sa région en Bretagne pour collaborer avec lui à ce grand projet !!
Qui es-tu ?
Je m’appelle Carlos Reyes, plus connu sous le nom de Carlos 3D Print.
J’ai 31 ans, je suis originaire de Tampico, au Mexique et je vis en France depuis plus de 5 ans. Je suis ingénieur électromécanicien de formation et je suis venu en France en tant qu’ingénieur en amélioration continue pour une entreprise automobile à Poitiers et depuis plus d’un an je travaille en Bretagne en tant que chef de projet mécanique.
Depuis 2020, je suis créateur de contenu et je m’amuse à réaliser des tutoriels et des cosplays sur des plateformes comme Youtube, Instagram et Tiktok. Grâce à cette expérience, j’ai créé ma propre micro-entreprise dédiée à l’impression 3D, aux formations CAO et au cosplay.
Quel a été ton parcours et d’où te vient cet intérêt pour la fabrication ?
Je dirais que c’est dans la famille. Je viens d’une famille modeste du Mexique et ma mère réparait toujours les choses de la maison. Pas pour le plaisir mais par nécessité.
Quand je la voyais, j’étais toujours étonné de voir qu’elle était capable de réparer des appareils électriques sans avoir fait d’études supérieures.
C’est là que sont nées ma curiosité et ma passion pour « le fonctionnement des choses ». À la maison, j’avais toujours des « bricoles » que je récupérais chez des amis pour les ouvrir et voir ce qu’il y avait dedans.
Cela m’a conduit à mes études d’ingénieur et c’est là que j’ai commencé à explorer de nouvelles méthodes de création comme l’usinage et l’impression 3D.
Je n’ai jamais cessé de créer et je me considère comme un énorme geek de la culture pop.
C’est ainsi qu’en 2013, j’ai fabriqué ma première armure Ironman en papier et en fibre de verre.
Passionné et créatif, tu réalises des tutoriels mêlant impression 3D et cosplay. Où puises-tu ton inspiration pour réaliser tes projets ?
Mes premières inspirations sont venues de « MythBusters », une émission américaine où de grands créateurs s’attachaient à vérifier des mythes courants de la vie réelle et parfois de la fiction.
Je passais des heures devant la télévision, fasciné par la façon dont ils abordaient les sujets.
Aujourd’hui, je suis un grand consommateur de Youtube. C’est incroyable tout ce que l’on peut apprendre en faisant bon usage de cette plateforme.
Tes projets nécessitent des compétences en programmation, en modélisation 3D et en conception mécanique. Quels logiciels et outils utilises-tu pour réaliser tes projets ?
Pour la programmation, j’utilise Arduino. L’un des logiciels et des langages les plus accessibles au monde.
Pour la modélisation 3D, j’utilise plusieurs programmes comme Fusion 360, Solidworks et récemment Blender. Ayant une formation en mécanique, les deux premiers me permettent d’être précis et fonctionnel avec mes pièces.
Du côté de la surface et d’une manière plus artistique, Blender me permet de réaliser des formes plus complexes très faciles.
De l’idée à la conception, quelles sont les étapes importantes pour réaliser un cosplay ?
Tout d’abord, il doit s’agir d’un personnage que j’aime. Prendre du plaisir à le faire est mon premier objectif.
L’étape suivante consiste à décomposer le costume ou le casque en question et à essayer de trouver des motifs faciles à reproduire (cercles, triangles, cubes… formes géométriques de base).
Ensuite, j’analyse ce qui est possible et ce qui ne l’est pas en fonction de mes compétences… il est important de se lancer des défis, mais il est normal de se dire « je ne peux toujours pas faire quelque chose d’aussi complexe ». Croyez-moi, cela vous évitera des frustrations à long terme.
Enfin, la partie de production, qui grâce à l’impression 3D peut vous faciliter la vie. Cependant, la peinture, l’électronique et les détails ne doivent pas être négligés.
Quelles difficultés as-tu pu rencontrer pour réaliser un cosplay ?
Cela peut venir de nos paramètres d’impression ou de la qualité du matériau. Je recommande toujours de consacrer un peu plus de temps au traitement de chaque dossier et, surtout, de ne pas sauter sur le premier prix d’une bobine de film. Je ne dis pas qu’il faut acheter le plus cher, mais cherchez des informations sur les marques avant de faire votre achat.
Si tu devais choisir ton meilleur cosplay, lequel choisirais-tu et pourquoi ?
Non pas parce que je considère que c’est la meilleure techniquement, mais en raison de toutes les expériences qu’elle m’a apportées.J’ai assisté à des événements et conventions importantes dans de nombreuses villes de France et j’ai pu interagir avec des créateurs de renommée mondiale que j’admirais avant de commencer mes videos, comme Emily the Engineer, Frankly Built et Kiara (entre autres).
Sur quoi travailles-tu en ce moment, quels sont tes projets à venir ?
Je travaille actuellement sur ma deuxième armure Iron Man. Pour celui-ci, je veux incorporer plus de pièces mobiles comme des lasers, des spoilers et même de la fumée.
Un autre point que je veux améliorer est l’ergonomie, des joints à rotule et quelques harnais supplémentaires sont prévus.
Pour mon futur projet, j’aimerais réaliser l’armure « Hulk Buster« . Et je recherche des créateurs de ma région en Bretagne prêts à collaborer à ce grand projet !