Portrait de Maker #86 : Bertrand Bidet

Directeur Technique et Responsable Hydraulique de la compagnie La Machine depuis 15 ans, Bertrand Bidet est un artiste de la mécanique des fluides et un chef d’orchestre hors normes. Du Grand Éléphant au premier Héron de l’Arbre aux Hérons qui va éclore dans quelques semaines, il a vu chacune des Machines se construire et prendre vie. Menant un travail d’orfèvre avec ses équipes pour rendre réel l’impossible, Bertrand n’a pas fini de nous émerveiller !
Qui es-tu ?

Je m’appelle Bertrand BIDET, je suis marié, j’ai 2 enfants (20ans & 23ans), je suis le Directeur Technique de la compagnie La Machine depuis 15 ans.

Depuis plusieurs années tu es Directeur Technique et Responsable Hydraulique de la compagnie La Machine. Quel a été ton parcours et d’où te vient cet intérêt pour l’hydraulique et la mécanique des fluides en général ?

Tout petit j’ai été baigné dans le secteur des Travaux Publics avec mes parents qui avaient une société dans ce domaine. Je pense que j’ai été impressionné par la grandeur et la puissance des engins de TP, l’impression qu’ils étaient invincibles (les robots de mon époque ☺) !! Donc effectivement, je me suis orienté naturellement dans une formation technique, le monde de la mécanique et surtout de l’hydraulique ont conforté ma fascination de la puissance transmisse par la mécanique des fluides.

J’ai commencé ma vie professionnelle en atelier pour la fabrication des centrales hydrauliques et rapidement sur la route en tant que technicien de dépannage dans les divers domaines où l’on retrouvait cette énergie.

Comment s’est faite ta rencontre avec François Delarozière et comment t’es-tu retrouvé à travailler au sein de la compagnie La Machine ? Était-ce par choix ou une opportunité que tu ne pouvais pas louper ?

En 2005, je suis intervenu en dépannage sur l’Éléphant du Royal de Luxe qui était en panne en pleine parade dans les rues de Nantes.

J’ai ainsi rencontré François qui m’a fait connaitre le monde de la création et de la construction des machines de spectacle. J’ai découvert un mode incroyable de machines vivantes grâce notamment aux mouvements hydrauliques.

Il n’avait personne qui était spécialiste dans ce domaine d’activité au sein de la compagnie et l’opportunité s’est présentée à moi et le feeling est bien passé entre passionnés.

Comment s’articule ton travail en tant que Directeur Technique et Responsable Hydraulique pour mener à bien un projet de la conception à la livraison ?

Un travail qui débute après le dessin de François, afin de définir un budget global et un cahier des charges technique. Ensuite, il s’agit de gérer les relations fournisseurs et s’assurer le bon avancement du projet et de trancher si besoin en cas de blocage ou de demande d’avis. Avec les équipes, en tant que responsable hydraulique, le travail consiste à effectuer l’architecture, le calcul et le dimensionnement de chacun des mouvements.

Chacune des machines est inédite. As-tu une affection particulière pour l’une d’entre-elles et pourquoi ?

Alors c’est compliqué, car les plus grosses machines on y passe beaucoup de temps. On les voit se créer, se construire et prendre vie au grand jour dans les rues devant le public toujours émerveillé.

Chacune à son histoire de construction, ses spécificités… Le grand Éléphant, car cela a été le 1er pour moi, mais j’ai peut-être un petit faible pour le Long-Ma.

Sa vitesse de construction, sa technologie hybride, son transport en Antonov et la surprise du public Chinois lorsqu’ils ont découvert cette machine.

Lors de Nantes Maker Campus début juillet, le public pourra découvrir en avant-première un des deux Hérons qui se trouvera bientôt à la cime de l’Arbre Aux Hérons. Peux-tu nous donner plus de détails sur les caractéristiques de ce héron et sur ce que le public pourra voir ?

Les caractéristiques principales du héron sont :

Une machine qui ne se déplacera pas dans l’espace public, comparé aux machines terrestres que nous sommes habitués à concevoir.

Il sera perché à 35 mètres de haut et grâce à son bras articulé, il s’envolera et permettra de faire un voyage à dos de héron ou dans une de ses nacelles.

Le public pourra donc assister à ses envols au-dessus de lui.

Il aura les mêmes comportements qu’un vrai oiseau : allongement de son cou, ouverture de son bec, poussera un cri, déploiement de ses ailes.

Ce sera forcément un voyage extraordinaire.

À ce jour, ou en est l’avancement de ce projet titanesque ?

La majeure partie des études du héron est terminée, les pièces principales sont construites.

Il nous reste effectivement plus que quelques semaines avant que ce projet puisse éclore, afin de tester toutes ces capacités.

Quelles difficultés rencontrez-vous et quelles solutions avez-vous pour y remédier ?

La grande difficulté sur ce projet c’est indéniablement le vent ! La portée de ses ailes est très complexe, nous avons dû nous faire épauler des spécialistes de l’aéronautique.

Ce problème est donc maintenant maitrisé grâce avec une superbe équipe de passionnés sur ce projet incroyable.

Jean-Marc Méléard
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