Portrait de Makers #8 > Vladimir Kadir (Stinger)

Cette semaine, nous avons l’honneur de vous faire découvrir le Robot Stinger. Porté par Vladimir Kadir, ce projet est né de sa passion pour la science-fiction et d’une envie folle de réaliser ses rêves. Du haut de ses 19 ans, Vladimir monte en puissance et ne cesse de nous étonner par la qualité de son travail. Pour notre plus grand plaisir, ce jeune homme talentueux et ambitieux a bien voulu répondre à nos questions. Découvrez sans plus attendre l’interview qu’il nous a accordé.

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Vladimir Kadir j’ai 19 ans.

Encore sur les bancs de l’école, quelle filière étudiez-vous ?

Je suis en ce moment en BTS création produits en région parisienne.

Vous êtes le créateur de Stinger, qu’est ce que c’est, et quel est le but ?

Je fabrique depuis plusieurs années un robot humanoïde fait entièrement de métal qui est inspiré du T800 dans The Terminator. Il peut aujourd’hui marcher, prendre des objets, communiquer avec des personnes…

Passionné de science-fiction, d’où vous est venue l’inspiration pour créer un tel robot ?

Depuis toujours j’ai été guidé par les films, et toute la culture cinématographique qui entoure cet univers. Quand j’étais enfant, je jouais énormément aux legos, ça me permettrait de développer ma créativité et de comprendre ce qui m’entourait. À un certain moment, j’ai migré des legos vers d’autres matériaux (bois, plastique, pierre) et puis je suis tombé sur l’acier, un matériau facilement récupérable dans les objets de la vie courante et en même temps très résistant. Dans mon enfance, j’ai eu l’occasion de voir « Terminator », un film de science-fiction dont l’histoire est centrée sur un robot en forme de squelette, puissant et inarrêtable, d’un aspect brillant comme le moteur d’une Harley Davidson. Ça m’a fasciné, je me suis tout de suite mis en tête de faire une main en métal ayant le même aspect que le robot de la saga.

Quelles compétences sont nécessaires pour mener à bien un projet comme celui-ci ?

En fabriquant ce robot au fil des années, j’ai appris énormément que ça soit au niveau créatif, mais aussi au niveau de la force d’esprit. J’ai appris à tenir un cap, un objectif et ne pas me décourager, mais surtout ça m’a permis d’apprendre énormément de choses au niveau de la fabrication et la création en général et d’acquérir de l’autonomie dans ce que je fais, car il y a 4 ans j’étais encore un lycéen un peu perdu et aujourd’hui j’ai créé mon entreprise de cinéma. Pour pouvoir créer ce genre de machine, il faut savoir être patient, et ne pas se décourager par la masse de travail qu’il faut fournir.

Tout au long du processus de fabrication, avez-vous rencontré des difficultés, des contraintes ?

Lors de ma première exposition, je n’étais qu’un ado de 15 ans en échec scolaire. À cette époque, j’étais pétrifié à l’idée de me présenter devant des milliers de gens et de croire que ces personnes me jugent et critiquent le travail que j’avais accompli de mes propres mains. Mais lors de ma première exposition, j’ai été surpris par la gentillesse et les encouragements que j’ai eus lors de ma présentation, personne ne trouvait ma création nulle ou laide. J’ai fini par comprendre au fil des expositions que les visiteurs n’étaient pas là pour me rabaisser ou pour me critiquer. Ça à complètement changé le rapport que j’ai avec les gens, j’étais passé d’une personne introvertie et timide, à quelqu’un qui aime communiquer avec les personnes, et beaucoup moins anxieux dans la vie en général. Je suis passé de dernier de ma classe au premier, ça à tout changé. Depuis je continue la construction de mon robot et les visiteurs habitués voient à chaque exposition les avancements et les nouveautés que j’y ai apportées.

Aujourd’hui, Stinger suit du regard les personnes qu’il croise et il marche… quelles sont les prochaines étapes ?

Je compte avancer sur cette machine tant que je le pourrais, ce qui veut dire développer sa marche, et sa consommation en énergie, car il est gourmand (il lui faut deux batteries de voitures pour fonctionner). J’aimerais pouvoir parcourir le globe avec ma création, pour montrer aux plus grands nombres que même si on pas forcément les diplômes, ni les formations, qu’avec la persévérance et de la détermination on peut transformer nos rêves en réalité.
Jean-Marc Méléard
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