Portrait de Makers #48 > Sarah Lacaze

Curieuse et touche-à-tout, le parcours de Sarah Lacaze est riche et varié ! Archéologue de formation, puis ingénieur en prospection géophysique, c’est aujourd’hui en tant que Médiatrice (c’est-à-dire Vulgarisatrice !) que Sarah s’accomplit. Elle propose des ateliers ludiques, des formations pour adultes dans le domaine du numérique, et crée également des contenus pédagogiques. Bref, la transmission et l’enseignement sont une véritable passion pour elle !

Qui es-tu ?

Vaste question. Je me décris sur mon compte X comme « Curieuse de nature et touche à tout au quotidien ». En préambule aux conférences de présentation de mes ouvrages je spécifie à mon auditoire que : « Je ne suis pas une scientifique, encore moins une informaticienne. Je suis une pédagogue ».

Je crée de petits projets ludiques à partir d’objets de récupération en ajoutant des LED, des moteurs, etc. Je puise mon inspiration dans les jeux et jouets de mon enfance.

Archéologue de formation, tu es aujourd’hui Médiatrice scientifique et auteure. Quel a été ton parcours ?

L’élément déclencheur a été le besoin d’enseigner la programmation et de trouver un outil adapté. Pour la petite histoire, c’est à la demande d’un directeur de centre d’animation que j’ai commencé à encadrer des ateliers de robotique. Pour lui rendre service, j’ai relevé le défi !

Afin de répondre aux besoins des élèves, je me suis mise en quête d’un outil de programmation en français accessible aux enfants. J’ai alors découvert Scratch et le langage visuel, le langage par blocs. Ce fut la première étape vers l’apprentissage de la programmation pour eux, comme pour moi. Dans un deuxième temps, pour aborder l’électronique et la robotique, j’ai recherché une carte adaptée aux plus jeunes. Mon choix s’est arrêté sur le Raspberry Pi. Finalement, le Chat et la Framboise forment un bon duo pour l’apprentissage !

Scratch et Raspberry Pi sont des outils que tu maîtrises à la perfection. Comment en es-tu arrivée à les utiliser et quel a été l’élément déclencheur ?

L’élément déclencheur a été le besoin d’enseigner la programmation et de trouver un outil adapté. Pour la petite histoire, c’est à la demande d’un directeur de centre d’animation que j’ai commencé à encadrer des ateliers de robotique, car il ne trouvait pas d’animateur fiable. Pour lui rendre service, j’ai relevé le défi !

Afin de répondre aux besoins des élèves et à leurs connaissances, je me suis mise en quête d’un outil de programmation en français accessible aux enfants. J’ai découvert Scratch et le langage visuel, le langage par blocs. À l’époque nous étions à la version 1.4 de Scratch. Ce fut la première étape vers l’apprentissage de la programmation pour eux, comme pour moi. Dans un deuxième temps pour aborder l’électronique et la robotique j’ai recherché une carte adaptée aux plus jeunes. Mon choix s’est arrêté sur le Raspberry Pi. Finalement le Chat et la Framboise forment un bon duo pour l’apprentissage !

Depuis 2012, tu conçois et réalise des ateliers pour les établissements scolaires, périscolaires et culturels. Peux-tu nous en dire davantage sur le contenu et le but de tes ateliers ?

Le contenu des ateliers que je propose est très vaste. Je le résumerai à travers la remarque faite par le fils d’une amie : de la Préhistoire au Futur ! En effet, dans la même semaine, je peux faire du feu dans un collège (non pas en frottant deux morceaux de silex, mais une marcassite et un silex, ou deux morceaux de bois). Initier des enfants du primaire aux secrets des hiéroglyphes. Confectionner des montgolfières, fabriquer du slim, construire une voiture électrique ou un drawbot, revisiter Molière avec Scratch.

Le but de ces ateliers ? Enseigner d’une manière ludique et active. Que ce soit dans le cadre de centres d’animations, dans des classes du primaire ou du collège, les ateliers que je propose sont basés sur la manipulation. J’ai réussi mon travail quand les enseignants me font remarquer que des élèves, en échec scolaire, se révèlent dans le cadre de mes interventions et participent activement.

Auteure d’ouvrages techniques et de vidéos pour les Éditions ENI depuis 2016, tu as écrit plusieurs livres sur le logiciel Scratch et sur le Raspberry Pi. À qui ces livres sont-ils destinés et que peut-on y apprendre ?

Ces ouvrages sont destinés à toute personne qui souhaite découvrir ou faire découvrir la programmation et l’électronique avec Scratch et Raspberry Pi. Je les ai conçus pour qu’ils soient accessibles à un public d’enfants grâce aux nombreux exemples proposés. La plupart des projets décrits ont d’ailleurs été testés par mes élèves !

Maker dans l’âme et adepte des FabLabs, que t’inspire ce mouvement et ces laboratoires de fabrication ?

J’ai entendu parler pour la première fois du mouvement des FabLabs à travers le projet RepRap. Le principe, basé sur le partage, consistait à créer une imprimante 3D auto réplicable. Chaque personne qui obtenait les pièces pour construire son imprimante devait, à son tour, imprimer les pièces pour un futur propriétaire, et ainsi de suite.

C’est ce côté « partage » qui m’a beaucoup plu, ainsi que l’aspect manuel, technique et créatif.

Parmi les machines à disposition, la découpeuse laser est un outil incroyable. Je l’utilise pour la création de matériel pédagogique (par exemple, pour la confection de claveaux pour un projet sur l’architecture médiévale), mais également pour fabriquer des boîtiers et des manettes pour les jeux que je présente sur les salons Makers. Petit à petit, je me suis créé chez moi mon mini-fablab, mais il me manque encore la découpeuse !

Toujours à la recherche de nouveaux objets à transformer, et créative, vous êtes une passionnée. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Je travaille sur plusieurs choses à la fois. J’ai des carnets remplis d’idées, comme la plupart des Makers, je pense.

L’année 2024 sera une année encore riche en salons, avec Makeme notamment.

Je travaille sur de nouveaux jeux à présenter au public à base de Scratch et de Makey Makey. Après le Docteur Maboul et le Simon, un « Qui-est-ce ? » est en préparation.

J’ai également un projet de robot, toujours inspiré de mon enfance (indice : rouge il est le fidèle compagnon d’Ulysse). Pour ce projet, j’ai la chance d’être accompagnée par les membres de l’association Caliban !

J’adore le mouvement Maker par-dessus tout parce que cela permet de rencontrer, échanger et même s’émerveiller en découvrant les projets de chacun. Du coup, j’ai trouvé un moyen pour rencontrer encore plus de monde, j’ai lancé un Podcast (Gueule de Maker) pour mettre en avant les univers de Makers passionnés !

Jean-Marc Méléard
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