Portrait de Makers #26 > Le Moulin Digital

Passionné de technologie, bricoleur, skater, Louis est surtout le créateur de la Laserbot. Avec son équipe, ils ne cessent de travailler d’arrache-pied pour faire du Moulin Digital un véritable Laboratoire d’expérimentations technologiques, spécialisé sur l’artisanat numérique.

– Qui êtes-vous ?

Moi c’est Louis, je suis ingénieur en robotique de formation, mais avant ça je suis bricoleur depuis toujours. J’aime beaucoup créer, que ce soit avec les mains ou le ciboulot et naturellement je préfère quand c’est un peu des deux. À part ça je fais du Longboard skate, de la musique…

Avec moi il y a Jimmy et Teddy.

Jimmy est un grand manuel qui sait tout faire. Il est officiellement peintre en bâtiment, mais est passé par tous les métiers du monde, il sait donc tout faire ! C’est aussi un dessinateur passionné.

Teddy a étudié les usages et propriétés du numérique à l’échelle éducative et juridique. Il nous apporte sa volonté d’entreprendre et son sens des réalités.

– Du projet personnel à l’entreprise, comment s’est montée l’équipe du Moulin Digital ?

J’ai commencé à travailler sur le Laserbot comme projet d’étude. Au début la machine était très rudimentaire, mais permettait déjà de s’amuser. J’ai continué à bosser dessus sur mon temps libre alors que je travaillais à côté et j’ai souhaité continuer ; l’objectif étant d’avoir une machine au top. Petit à petit je me suis sensibilisé au graphisme et j’ai pris du plaisir à bosser l’ensemble du processus créatif. J’ai alors fait plusieurs formations artistiques et j’ai lancé la boite pour développer mes créations. Teddy et Jimmy m’ont rejoint pour apporter une vision plus globale au projet, que ce soit pour aller plus loin artistiquement ou être plus pertinent sur les produits proposés.

– Vous vous êtes lancé dans la création d’une machine de gravure, et de découpe laser DIY… n’avez-vous pas l’impression de rejouer David contre Goliath ?

Exactement, mais comme j’ai lu le bouquin, je sais qui gagne à la fin 🙂 Plus sérieusement, l’objectif n’est pas de proposer une machine comparable à ce qu’on trouve en Fablab ou en entreprise. Le Laserbot s’applique sur la surface à décorer/découper alors que les machines plus conventionnelles ont besoin qu’on mette la pièce dedans. Typiquement, il est possible de venir graver un comptoir en chêne massif sans le démonter ni le couper en petits bouts.

– Vous avez choisi la technologie Led à la place des lasers traditionnellement utilisés. Quelles sont les forces, et les faiblesses de cette technologie ?

Les lasers à LED sont une technologie plus récente. Leurs avantages sont une très grande durée de vie (~100 fois supérieure au Co2), une mise en place simple (pas besoin de transformateur haute tension, de watercooling, ni de système optique compliqué). Enfin, un poids et un encombrement réduits.

Pour les petites puissances, le prix au Watt est également inférieur. Sur les machines de plus haute puissance, les lasers CO2 commencent à disparaître au profit de la techno « LED » (plus précisément Solid State Device) et du couplage par fibre optique (on peut rejoindre plusieurs faisceaux de
diodes laser dans une fibre optique).

– En tant que fidèle des rassemblements de Makers. Que vous apportent ces événements ?

Les évènements Makers nous apportent énormément ! D’abord, il y a la vision du public qui nous permet de mettre l’accent sur les productions qui plaisent, de pourquoi elles marchent et pour qui. Inversement, des productions qu’on adore peuvent faire un flop total !

Ensuite, il y a les Makers ! Pour moi, c’est l’occasion de trouver plein de bonnes idées de conception pour tous les budgets. On échange aussi sur des idées d’innovation ou des projets à réaliser ensemble 🙂 Et évidemment on s’amuse bien !

– Quel est l’avenir pour le Moulin Digital ?

On a eu beaucoup d’idées ensemble et on travaille à les mettre en place. Pour l’instant on va essayer de se focaliser sur la création artistique et faire tourner à plein régime nos petites machines. L’idée c’est de développer pleinement le concept d’artisanat numérique en croisant les techniques développées et en trouvant de nouvelles. Ensuite, il y a bien quelques machines dans les tiroirs, qui apparaîtront sûrement un jour !

Jean-Marc Méléard
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