Portrait de Makers #5 > Marion Taslé (Bleu de sienne)

Marion Taslé (Bleu de sienne), c’est une créatrice et illustratrice avec un talent à l’état pur qui se laisse porter par l’inspiration qu’elle puise dans la nature pour penser, imaginer, créer. Marion nous a fait le plaisir de répondre à nos questions pour vous faire découvrir son laboratoire de curiosité !

— Qui êtes-vous?

Je suis une Maker et une Bretonne, donc têtue, mais l’opiniâtreté va bien aux Makers 😉 J’ai grandi dans un atelier avec une maman artiste peintre et un papa bricoleur. Imaginer et faire ont toujours été un let motiv à la maison et cela continue de l’être dans ma vie quotidienne. Avec les années, j’y ai ajouté les notions d’apprentissage et de partage des savoir-faire.

— Vous êtes diplômée d’art appliqué en graphisme et illustration, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre parcours, vos expériences?

Je rêvais de faire ébénisterie à l’école Boulle, mais le classement du concours en a décidé autrement et j’ai intégré l’année préparatoire de l’école Pivaut. Ce fut un mal pour un bien, car, plus tard, j’ai découvert que j’étais allergique à la sciure de bois et que l’illustration et le graphisme me convenaient parfaitement comme voie !

Après mon diplôme, j’ai intégré la rédaction du magazine Marie Claire Idées et y suis restée 15 ans, tour à tour comme assistante, créatrice, rédactrice et rédactrice en chef du site marieclaireidees.com.

J’ai ensuite continué mon aventure professionnelle en tant que responsable de la communauté du site Alittlemercerie.com ; puis, je viens tout juste de rejoindre les Éditions Larousse en tant que directrice éditoriale du secteur DIY.

Le fil conducteur de ce parcours professionnel, c’est l’amour du DIY, la découverte constante de nouveaux créateurs et le bonheur de pouvoir guider et inspirer chacun pour qu’il ait le plaisir de dire « c’est moi qui l’aie fait ».

— Depuis 2012, vous êtes devenue créatrice et illustratrice sous le pseudo «Bleu de Sienne», quelle a été votre motivation et pourquoi?

Dès que j’ai commencé à travailler pour Marie Claire Idées, j’ai aussi été créatrice indépendante pour ce magazine. Mes responsabilités professionnelles augmentant, j’avais de moins en moins de temps à côté pour créer et cela me manquait. En 2012, j’ai donc demandé à passer  à temps partiel chez Marie Claire Idées afin de pouvoir me lancer à mon compte en parallèle. J’ai commencé par lancer une boutique en ligne de créations uniques, tout en continuant de créer pour Marie Claire Idées. Par la suite, on m’a contacté pour réaliser des livres d’illustration et de DIY et, depuis 2 ans, je suis instructrice pour TechShop, le Makerspace de Leroy Merlin. Ce temps personnel me permet aussi de participer aux Maker Faire une fois par an.

J’ai eu beaucoup de chance que mes managers de l’époque acceptent ce temps partiel, cela m’a permis d’élargir et d’enrichir mes horizons créatives et par là même de nourrir mon travail salarié. Tout le monde est ainsi gagnant-gagnant ! Depuis, j’ai toujours demandé des temps partiels dans mes différents jobs et c’est un luxe que j’espère pouvoir conserver toute ma vie professionnelle. 

— Votre univers graphique s’inspire de la nature, quelles sont les étapes pour mener à bien un projet?

Notre imagination se nourrit de ce qu’on voit et de la façon dont on le regarde et dont notre esprit et notre sensibilité le retranscrit. Pour ma part, la nature est récurrente dans mes sources d’inspiration par ses couleurs, ses motifs, ses matières. C’est souvent inconscient, et parfois, lorsque je manque d’idées, je sais que je peux m’en inspirer pour « provoquer » la création.

Lorsque je dois travailler sur un projet précis, je commence par m’imprégner de tout ce que je vois : la nature, des expositions, des livres, les réseaux sociaux, le quotidien… J’engrange tout cela, puis je laisse passer quelques jours et je mets mes idées par écrit. Je confronte ces idées à ce que j’ai vu, pour ne pas copier et, une fois que j’ai extrait les idées qui me plaisent le plus, je les développe avec des croquis, des essais de matière, de techniques, des échanges avec mon entourage… S’il s’agit d’un tutoriel destiné à être partagé, j’écris toutes les étapes de fabrication avant de me lancer et de faire les photos de chaque étape.

Et j’ai toujours un carnet sur moi ou une application de texte sur mon téléphone pour noter une idée quand elle me vient 😉

— Vous venez de sortir votre dernier livre intitulé « Mini-jardin de cactus à modeler », combien en avez-vous écrit, quels sont-ils et où peut-on se les procurer ?

« Mini-jardin de cactus à modeler » est mon 7e livre. Il s’agit de 10 tutoriels à réaliser en porcelaine froide WePAM sur le thème des cactus et succulente… ou comment créer un petit jardin quand on n’a pas la main verte !

Vous pouvez le trouver dans toutes les bonnes librairies, et, par exemple, en ligne ici.

J’ai aussi publié 3 volumes de paper toys « Noël en papier ». Chaque ouvrage comporte 25 décorations de Noël à découper, plier et coller. Les 3 volumes sont disponibles sur le site de la Fnac.

Mon ouvrage préféré, c’est le « Cabinet de curiosités ». Il s’agit aussi de paper toys à découper, plier et coller pour recréer un drôle de cabinet de curiosités en papier, entièrement illustré ! C’est par là.

Toujours dans l’univers du papier, vous trouverez aussi, « je crée mes bijoux en origami » pour créer des colliers, boucles d’oreilles, bagues, pendentifs, bracelets, peignes… en mini pliages origami. Vous le trouverez ici.

Enfin, avec la porcelaine froide WePAM, La WeBOX vous permet de réaliser 20 bijoux en porcelaine froide. Disponible là.

— Sur quoi travaillez-vous en ce moment?

Du côté de chez Larousse, en ce moment je travaille à trouver de nouveaux auteurs et de nouveaux sujets pour les livres à paraître en 2018, c’est la partie du job où tout est possible !

Du côté de Bleu de Sienne, je réfléchis à comment faire évoluer le projet Origarden (jardin en origami collaboratif) pour une prochaine Maker Faire. J’ai un projet de tissage XXL collectif au Pérou dans les tuyaux, mais cela demandera un peu de temps pour se concrétiser (et pas seulement parce que transporter un métier à tisser de 2m de haut sur un autre continent c’est pas facile-facile..).  Je voudrais aussi trouver le temps de continuer à me former au TechShop sur de nouvelles machines pour pouvoir enrichir mes connaissances et proposer d’autres ateliers (mais je n’ai pas encore réussi à ajouter une 8e journée aux semaines). Ma nouvelle collection de dreamcatcher attend d’être prise en photos pour être mise en ligne sur Pitimana.fr… (ça aussi c’est pour la 8e journée…)

Et bien sûr, plein d’idées de créations en tête qui verront ou non le jour, l’important c’est de les imaginer et de rêver !

 

Jean-Marc Méléard
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